À la plus grande déception de ses fans nippons, la ravissante Evgenia Medvedeva a dû s’absenter du Grand Prix de patinage artistique à Nagoya, une occasion de briller pour sa compatriote Alina Zagitova qui a déjà attiré l’attention de la presse sportive russe – au niveau junior elle avait raflé l’année dernière presque toutes les récompenses.
Disciple d’Eteri Tutberdze, celle qui a formé les brillantes Yulia Lipnitskaya et Evgenia Medvedeva, Alina est née en 2002 à Ijevsk, dans la république d’Oudmourtie (Oural) dans la famille du célèbre entraîneur de hockey. C’est à l’âge de cinq ans qu’elle a troqué les plaisirs d’une enfance insouciante contre des durs entraînements à la patinoire.
À l’âge de dix ans, lors d’une performance à Moscou qu’elle fait la connaissance de Tutberdze et commence à s’entraîner chez cette dernière. Toutefois, cette collaboration ne se fait pas facilement. «Trois mois plus tard, je l’ai expulsée puis repris. Pour moi, il est crucial que le sportif travaille par lui-même et Alina ne comprenait pas complètement notre système», expliquait plus tard dans une interview la Dame de fer du patinage russe. Mais cette leçon semble avoir porté ses fruits.
Dès son entrée dans le patinage adulte, en septembre 2017, elle rafle l’or lors du Lombardia Trophy début novembre, avant de remporter l’étape du Grand Prix à Pékin.
La rivalité n’est pas de mise
Dans ses interviews, elle évite les questions sur les Jeux olympiques et avoue pour le moment être centrée sur l’amélioration de ses compétences et le perfectionnement de ses performances.
Interrogée par l’agence R-Sport sur ses idoles sportives, elle cite la gymnaste Alina Kabayeva et la patineuse Medvedeva. Toutefois, elle assure qu’aucune concurrence n’est de mise dans ses relations avec cette dernière.
«Je n’ai jamais fait concurrence à qui que ce soit. Pendant les entraînements, on joue des fois. Eteri [Tutnerdze] nous dit: "Toi tu réalises ce saut, et toi l’autre". Nous ne sommes pas rivales», explique la jeune sportive.