«Je pense qu'il y a encore un avenir pour les partis politiques mais à plusieurs conditions», a-t-il affirmé lors d'un colloque à l'Assemblée nationale consacré à l'ancien Premier ministre socialiste Pierre Mauroy.
Pour l'ancien Président de la République, qui a longuement vanté les mérites de la social-démocratie prônée par Pierre Mauroy, il faut d'abord que les partis montrent «leur légitimité». Ils doivent pouvoir «démontrer leur utilité», qui n'est pas de se substituer aux organisations caritatives ou aux associations, chacun devant «être dans son rôle et à sa place».
Les partis doivent également, selon lui, produire des idées, faire des propositions «pour que les choses avancent» et enfin démontrer «leur efficacité».
Un parti politique, selon François Hollande, ne doit pas être seulement «un outil de conquête» mais «un lieu de formation, de réflexion, d'explication et d'éducation».
Il doit être «un outil de renouvellement, de promotion, de diversité» et doit «montrer de la clarté et de la visibilité».
«Ça ne veut pas dire qu'il ne puisse pas y avoir de débat, qu'il n'y ait pas plusieurs sensibilités, mais il ne peut pas y avoir de cacophonie. C'est déjà tellement difficile de faire passer son message […] de faire passer une idée, que si elle est contredite au sein même de l'organisation, l'objet même de la politique tombe».
François Hollande a fait face à la contestation permanente des «frondeurs» au sein du Parti socialiste et au sein du groupe PS de l'Assemblée, sous la précédente législature, accélérant la chute de la formation socialiste.