Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont découvert qu’un air pollué neutralisait les effets bénéfiques attendus des promenades. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Lancet.
Pour les besoins de l’expérience, les uns devaient se promener dans Hyde Park, les autres sur la rue animée d’Oxford Street. Quelque temps après (de 3 à 8 semaines), ils échangeaient leur parcours. Après chaque promenade, les scientifiques mesuraient la concentration des polluants aux deux endroits et relevaient un certain nombre d’indicateurs de la santé des participants à l’étude.
Il s’est avéré qu’après une promenade dans Hyde Park, la capacité respiratoire totale et la rigidité artérielle (un indicateur du développement de maladies cardio-vasculaires) chez les sujets en bonne santé augmentaient considérablement. Après une promenade sur Oxford Street, la capacité respiratoire était à peine améliorée et la rigidité artérielle diminuait.
Les auteurs de cette étude soulignent en particulier le fait suivant: bien que seules des personnes âgées aient pris part à cette expérience, les résultats obtenus concernent d’autres groupes de la population. Ces chercheurs conseillent à la population de ne pas pratiquer d’activité physique dans les zones où l’air est pollué.
«Notre recherche montre que des personnes en bonne santé, tout comme celles qui souffrent de maladies cardio-pulmonaires chroniques, doivent se promener le moins souvent possible dans les rues où l’air est fortement pollué, car cela réduit ou même annule les bienfaits de l'activité physique pour le cœur et les poumons», résument les scientifiques.