Les insurgés houthis du Yémen libèreront les journalistes qu'ils ont pris en otage au siège de la chaîne de télévision Yemen Today à Sanaa à l'issue d'une enquête, a indiqué à Sputnik Halima Jahaf, membre du bureau politique du mouvement houthi Ansar Allah.
«Je ne dispose pas d'informations précises sur les journalistes ni sur leur identité, mais ils seront retenus pendant un certain temps pour préciser certaines circonstances. Ils seront relâchés», a-t-elle affirmé.
Selon elle, les droits des journalistes ne sont pas violés.
«Nombre de ceux qui étaient en otage, mais qui ont été récemment libérés ne se plaignent pas de violations», a-t-elle ajouté.
Les insurgés houthis ont investi samedi dernier le centre de télévision où se trouve, entre autres, le siège de la chaîne Yemen Today réputée être proche du parti de l'ex-Président yéménite Ali Abdallah Saleh. Le pigiste de Sputnik qui travaillait pour cette chaîne est injoignable depuis deux jours.
La chaîne Yemen Today est réputée proche du Congrès populaire général (parti de l'ex-Président yéménite) qui a appelé les habitants à défendre le pays contre son récent allié, le mouvement houthi Ansar Allah. Elle a diffusé un discours d'Ali Abdallah Saleh dans lequel il appelait à un soulèvement contre les Houthis et interdisait aux militaires qui lui étaient restés fidèles d'obtempérer à leurs ordres.
La Fédération internationale des journalistes a fermement condamné cette action. Les journalistes ne doivent jamais être otages, a déclaré à Sputnik Ernest Sagaga, chef du Département des droits de l'Homme et de la protection des journalistes. Il a rappelé, en sa qualité de juriste, que la prise d'otage était un crime de guerre.