Au moins 8 fois par jour
«Les câlins, c'est une façon de montrer à quelqu'un son attitude et de lui permettre d'éprouver un sentiment d'assurance, de calme, de confiance et d'amour.»
Anna Koteneva, experte en sexologie, a indiqué que chacun devrait donner et recevoir des câlins au moins huit fois par jour.
«En ce qui concerne les relations entre l'homme et la femme ou l'éducation des enfants, les psychologues estiment que les bonnes relations seront garanties avec huit marques d'affection par jour. Les câlins n'ont encore nui à personne», a-t-elle affirmé.
Au risque d'être passé à tabac
Pourtant, le psychologue Youri Vialba met en garde contre l'abus de telles pratiques. Selon lui, il ne faut surtout pas habituer un enfant aux câlins d'étrangers.
«L'enfant est très confiant. Or, des marques d'affection peuvent être manifestées tant par ceux qui ont des intentions positives que par ceux dont les pensées ne sont pas très saines. Il ne faut jamais en abuser», a-t-il fait remarquer.
«Il existe des cultures où les marques d'affection ne sont pas conformes aux usages. D'ailleurs, même dans les cultures où c'est une tradition, nombreux sont ceux qui éprouvent un certain inconfort en sentant leurs frontières personnelles violées. Pour ces cultures, les câlins et accolades sont quelque chose de déplacé, ce qui risque d'engendrer un conflit», a-t-il noté, précisant que ces frontières personnelles étaient établies à environ 25 cm.
«Si, par exemple, vous essayez de faire une accolade à quelqu'un dans la rue, vous risquez d'être placé dans un asile de fous ou passé à tabac», a-t-il ajouté.
Effet thérapeutique
Le psychologue Alexeï Stepanov a indiqué pour sa part que les câlins pouvaient avoir un effet thérapeutique dans certains cas, tandis que leur absence pouvait faire empirer un état. Des expériences sur les animaux ont prouvé qu'une fois privée de la possibilité d'interaction, la population éprouve l'effet négatif de cette situation.
«La holding thérapie consiste à rétablir les liens: la mère prend l'enfant dans ses bras et le tient pour essayer d'établir un contact visuel avec lui. Vue de loin, la séance paraît atroce, car l'enfant fait tout pour résister. Mais jamais il ne fait preuve d'assez de force pour pouvoir échapper à l'étreinte de sa mère. Tous les enfants restent et, après un temps assez prolongé de résistance, le contact est établi. Une amélioration de la situation intervient au bout de plusieurs séances», a-t-il expliqué.