Sous le Président Donald Trump, les États-Unis se sont beaucoup «affaiblis» en tant que puissance créatrice de la politique mondiale, critique M. Gabriel.
«Le "naturel" avec lequel nous percevons — en dépit de désaccords occasionnels — le rôle "protecteur" des États-Unis (…) commence à s'effondrer».
Les États-Unis, pour leur part, commencent déjà à percevoir l'Allemagne différemment, à voir en elle «un partenaire parmi d'autres», et donc «un concurrent», selon le ministre.
Il appelle l'Allemagne à défendre plus résolument ses intérêts: «Nous devons décrire nos propres positions et, si nécessaire, tracer des lignes rouges — entre partenaires, mais en fonction de nos propres intérêts.»
En qualité d'exemple, le ministre cite les sanctions antirusses visant les pipelines [et notamment le gazoduc Nord Stream 2] adoptées cet été par le Congrès américain et qui risquent d'influer sur le secteur énergétique allemand. Il a en outre mis en garde contre la rupture de l'accord nucléaire avec l'Iran. «En tout cas, l'Allemagne ne peut pas se permettre d'attendre la décision de Washington pour tout simplement y réagir», écrit M. Gabriel.