Le Japon et la Corée du Sud, que les États-Unis tentent d'entraîner dans le sillage de leurs provocations autour de la Corée du Nord, seront les premières victimes en cas de guerre dans la péninsule coréenne, a affirmé Sergueï Lavrov.
«Condamnant les aventures nucléaires balistiques de Pyongyang, nous devons également stigmatiser le comportement provocateur de nos collègues américains. Pour notre grand malheur, ils cherchent à pousser dans le même sens les Japonais et les Sud-Coréens qui […] deviendront les premières victimes en cas du déclenchement d'une guerre dans la péninsule coréenne», a-t-il indiqué lors d'une interview à la chaîne de télévision biélorusse STV.
Dans ce contexte, il a réitéré la position de la Russie qui estime inacceptable l'aspiration de la Corée du Nord à acquérir le statut de puissance nucléaire.
«Nous nous élevons contre les convoitises de la Corée du Nord qui cherche à posséder l'arme nucléaire. Tous les pays l'OTSC [Organisation du traité de sécurité collective, ndlr] souscrivent à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies.»
Sergueï Lavrov a ajouté que tous les membres de l'Organisation souhaitaient abandonner la rhétorique, les menaces et les offenses et tâter le terrain en vue de relancer les négociations.
Il a également abordé le sujet des sanctions imposées à la Corée du Nord par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Le ministre russe des Affaires étrangères a été formel: «Nous respectons les sanctions introduites.»
Sergueï Lavrov a accordé une interview à la chaîne biélorusse en marge de la réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères de l'OTSC. Répondant à une question sur la position de la Russie et de l'OTSC au sujet de la situation dans la péninsule coréenne, il a noté que les pays membres étaient solidaires sur le dossier.
Le Conseil de sécurité de l'Onu avait précédemment adopté à l'unanimité une nouvelle résolution sur la Corée du Nord, limitant considérablement le potentiel d'exportation et d'importation nord-coréen. La résolution 2375 crée le plus dur régime de sanctions jamais imposé par l'Onu au XXIe siècle.