Elle a déplacé les intérêts stratégiques des USA vers l'Asie du Sud-Est et exigé que les partenaires européens accroissent leur contribution à la sécurité euro-atlantique. La position égocentrique et pragmatique de la Maison blanche a été un moment de vérité pour la direction de l'UE, qui a eu de sérieuses raisons de douter de la disposition des USA à rester le garant absolu de la sécurité des alliés européens. Selon Nezavissimaïa Gazeta.
Dans ce contexte, tout en restant attachée aux principes fondamentaux de la coopération militaro-politique avec l'Otan, la direction de l'UE a pris plusieurs décisions pour renforcer ses propres capacités de défense et de sécurité.
C'est un vrai pas vers le renforcement de l'indépendance stratégique de l'UE, qui lui offrira la possibilité d'agir de manière autonome si nécessaire ou avec ses partenaires quand ce sera possible.
La chancelière allemande Angela Merkel s'est exprimée très franchement sur le renforcement de l'indépendance de l'UE dans le domaine militaire. Selon elle, il est temps pour les Européens de cesser de compter sur ceux sur qui ils se sont toujours appuyés — elle faisat allusion aux USA — et de reposer seulement sur leurs propres forces. Dans le même temps, Merkel n'a pas pu s'empêcher de faire une révérence à Washington en ajoutant que la coordination européenne devait tout de même être réalisée en partenariat avec les USA en dépit de leur refroidissement certain envers les affaires européennes.
Quel que soit le scénario d'évolution du partenariat euro-atlantique, il restera en grande partie dirigé contre la Russie, et pour parer cette menace Moscou doit assurer une parité des capacités militaires face à l'Occident.
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