Le premier scénario, arrêt total de l’immigration vers les pays du continent Européen, anticipe que les musulmans représenteront 7,4% de la population du Vieux Continent vers 2050. Les auteurs l’expliquent par une plus grande fécondité par rapport aux Européens et par le fait que la proportion des jeunes parmi les musulmans d’Europe prédomine.
Si l’immigration se maintient et suit des rythmes modérés, leur taux atteindra 11,2% vers cette date. Or, en cas de forte immigration (comme celle enregistrée entre 2014 et 2016), le taux de la minorité musulmane sera multiplié par à peu près trois pour passer à 14%.
Jusqu’à 18% de musulmans en France
Les auteurs de l’étude admettent que leurs pronostics ne sont qu’hypothétiques et soulignent que le taux de migration ne dépend pas uniquement de la situation économique et politique au-delà des frontières de l’UE, mais aussi de la politique des pays européens.
Comme le souligne Conrad Hackett, un des auteurs de la recherche, le premier et le dernier scénarios sont très bien réfléchis. Toutefois, c’est le deuxième, qui prévoit un taux moyen ou un peu supérieur à la norme, qui lui parait le plus probable.