Affaire Lafarge en Syrie: le nombre de cadres mis en examen porté à trois

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Après le directeur de la cimenterie Lafarge en Syrie, deux autres cadres de l’entreprise viennent d’être mis en examen ce vendredi dans le cadre d’une affaire pour «financement d’entreprise terroriste».

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«Financement d'une entreprise terroriste»: un premier cadre de Lafarge mis en examen
Deux autres cadres du cimentier Lafarge, soupçonné d'avoir indirectement financé des organisations terroristes, dont Daech, pour continuer à faire fonctionner son usine en Syrie, ont été mis en examen vendredi pour «financement d'entreprise terroriste» et «mise en danger de la vie d'autrui», rapporte l'AFP, se référant à une source judiciaire.

Il s'agit de Bruno Pescheux, directeur de l'usine de 2008 à 2014, de Jean-Claude Veillard, directeur sûreté chez Lafarge. Plus tôt dans la journée on avait appris la mise en examen de Frédéric Jolibois, directeur du site depuis l'été 2014.

LafargeHolcim, un géant franco-suisse des matériaux de construction, avait plus tôt reconnu les révélations publiées par Le Monde selon lesquelles sa filiale se trouvant à Djalabiya, en Syrie, avait financé des combattants de groupes armés dans ce pays.

Selon les informations du quotidien Le Monde, le géant cimentier a confirmé que sa filiale avait «remis des fonds à des tierces parties afin de trouver les arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions». Selon le journal, les destinataires finaux ne sont pas établis. D'après une enquête intérieure, «les conditions exigées pour assurer la continuité du fonctionnement de l'usine étaient inacceptables».

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Donald Trump, le rêve américain du cimentier Lafarge
Cependant, Lafarge a essayé de justifier la décision des dirigeants de la filiale syrienne qui ont décidé de payer les combattants en déclarant qu'ils avaient agi «dans le meilleur intérêt de l'entreprise et de ses employés».
L'enquête a commencé à l'été 2017. La société est accusée d'avoir financé des groupes armés. Une information judiciaire a été ouverte pour financement d'entreprise terroriste.

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