Selon des spécialistes, les résultats livrés par le satellite Wukong et publiés dans la revue Nature permettent d'affirmer que la Chine vient de faire une entrée remarquée dans le monde de l'astrophysique spatiale, mais le physicien russe Konstantin Belotski a déclaré à Sputnik qu'il n'y avait là aucune sensation.
«La sensation s'est cependant produite lors de la précédente expérimentation quand les Chinois avaient découvert une anomalie électronique en mesurant les rayons cosmiques. Cette fois, il ne s'agit au fond que d'une précision des données obtenues auparavant», a déclaré à Sputnik Konstantin Belotski, spécialiste de la physique des particules élémentaires.
Et d'ajouter que, cette fois, les chercheurs chinois n'avaient même pas donné d'interprétation théorique aux résultats reçus.
«Le satellite chinois a détecté 1,5 million d'électrons et de positrons [l'antiparticule de l'électron, de charge opposée, ndlr] de haute énergie pendant tout le temps de fonctionnement en orbite. Plus importante est la quantité de particules mesurées, plus l'expérimentation est précise. Somme toute, les expérimentateurs chinois ont traité suffisamment de données pour conforter le résultat précédent», a conclu l'expert.
Les scientifiques relèvent qu'on ne détecte pour le moment la matière noire que par la force de gravité qu'elle exerce sur la matière classique qui l'entoure. Certains modèles prévoient néanmoins qu'elle soit formée de particules qui pourraient s'annihiler de temps à autre en émettant des gerbes de particules classiques de haute énergie. L'origine de ces particules très rapides qui bombardent continuellement la Terre par milliards, aussi appelées rayons cosmiques, n'est toujours pas claire.
Quoi qu'il en soit, la communauté internationale se rend à l'évidence que, non content d'avoir rattrapé son retard technologique, le programme spatial élaboré par Pékin affiche désormais de grandes ambitions scientifiques.