La Russie explique la provenance du césium 137 dans ses champignons

© Sputnik . Vitaly Timkiv  / Accéder à la base multimédiaОткрытие завода по выращиванию грибов в Краснодарском крае
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Le Service sanitaire russe a commenté les propos de Pierre-Franck Chevet au sujet des traces d’éléments radioactifs dans les champignons, soulignant que les normes de contrôle admises en Russie étaient beaucoup plus strictes qu’en Occident.

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Les champignons contiennent toujours des traces de césium après les essais nucléaires menés dans le monde. Ceci étant dit, en Russie, les exigences quant à la contenance de cet élément radioactif sont beaucoup plus dures que dans le commerce international, a fait savoir le Service sanitaire russe (Rospotrebnadzor) dans un commentaire à Sputnik.

«Les champignons accumulent des radionucléides de césium, tandis que les règlements de la Commission du codex Alimentarius, qui s'appliquent au commerce international, autorisent la présence de césium dans les champignons jusqu'à 1.000 Bq/kg. Des traces de césium 137 sont toujours contenues dans les champignons après des tests d’armes nucléaires dans le monde», a précisé l’agence.

Pourtant, souligne le Service, en Russie les normes hygiéniques relatives au taux de radionucléides de césium dans les champignons frais sont plus strictes, la limite étant de 500 Bq/kg.

«Annuellement, Rospotrebnadzor examine près de 3.000 échantillons de champignons poussant en Russie. Le volume des champignons ne se conformant pas aux normes n’excède pas le taux de 5%. Tous les produits qui ne se conforment pas aux exigences sont retirés du commerce», a-t-on expliqué.

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Ces propos font suite à la déclaration faite au Sénat par Pierre-Franck Chevet, président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), d’après qui des champignons russes livrés dans des commerces parisiens affichaient des traces de césium. Il a toutefois reconnu n’y avoir pas détecté de ruthénium, qu’avait plus tôt évoqué l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Pour rappel, entre le 29 septembre et le 3 octobre, une concentration quelque peu élevée de Ru-106 avait été également détectée en Europe. Il a alors été supposé que la source de ces émissions se trouverait dans l’Oural, sans toutefois fonder ces propos sur un quelconque argument tangible. L'Agence fédérale de l'énergie atomique russe (Rosatom) a ensuite qualifié d’indéfendable la version avancée par l’Occident, selon laquelle une émission de ruthénium 106 aurait eu lieu en Russie.

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