Ce n'est pas la première fois que les généticiens tentent d'en savoir plus sur le Yéti, parfois décrit comme une sorte de grand singe sévissant dans ces régions.
«Elle reposait sur des données beaucoup trop limitées pour permettre d'en tirer des conclusions solides», assure à l'AFP Charlotte Lindqvist, co-auteur de la nouvelle étude publiée dans Proceedings of the Royal Society B.
Ce professeur associé de biologie à l'Université de l'Etat de New York, à Buffalo, a pour sa part travaillé sur neuf échantillons de restes supposés de Yétis. Fragment d'os, dents, morceaux de peau, poils ou matières fécales ont été collectés dans les montagnes de l'Himalaya et le plateau tibétain sur une longue période, allant de la fin des années 1930 à nos jours. Ils sont conservés dans des musées et des collections de particuliers.
«Selon nos résultats, le Yéti est un ours qui vit actuellement dans la région», résume Charlotte Lindqvist. «Cela peut être n'importe lequel» de ces trois ours locaux.
Est-ce pour autant la fin du mythe du Yéti? Charlotte Lindqvist ne le pense pas. «Ce mythe est important pour la région de l'Himalaya et le folklore local» et il va le rester. «Les gens adorent les mystères».