Ce constat a été tiré quelques jours après la suspension des activités de recherche de la 7e flotte américaine pour retrouver trois marins disparus après le crash d'un C-2 Greyhound en mer des Philippines, écrit lundi 27 novembre le site de la chaîne RT.
A ce jour, le nombre de militaires américains morts dans des crashs d'avions hors opération s'élève à 37 hommes, soit 130% de plus par rapport au nombre de soldats qui avaient péri dans de tels incidents en 2016.
Le président de la commission du Sénat américain pour la défense, John McCain, évoque une «situation critique».
«Nous infligeons nous-mêmes le principal préjudice à notre sécurité nationale et aux forces armées. Nous tuons davantage de militaires pendant les entraînements que l'ennemi sur le champ de bataille», a-t-il déclaré.
L'avion de transport embarqué C-2 Greyhound s'est écrasé avec 11 marins à son bord, mercredi 22 novembre entre Okinawa et les Philippines, alors qu'il volait en direction du porte-avions USS Ronald Reagan. Huit hommes ont été sauvés, les recherches pour retrouver les trois autres ont été suspendues samedi 25 novembre.
Les avions C-2 de différentes versions sont exploités depuis le milieu des années 1960 et attendent d'être remplacés par les V-22 Osprey convertibles (à rotors basculants) qui, depuis le début de leur exploitation, ont également causé la mort de militaires américains. En 2012, deux V-22 se sont écrasés en Floride et au Maroc. En 2015, un Osprey avec 22 passagers à bord a effectué un atterrissage en catastrophe pendant les exercices à Hawaï, faisant deux morts et 12 blessés parmi les fantassins de marine.
Alexandre Bartoch, membre correspondant de l'Académie des sciences militaires de Russie, a déclaré qu'une telle hausse des pertes non opérationnelles témoignait de la baisse de qualité de la maintenance du matériel, ainsi que de l'obsolescence et de l'usure du parc aérien des forces armées américaines.
En février 2017, l'amiral William Moran, commandant de l'aviation navale américaine, a déclaré que sur 542 chasseurs F-18 Super Hornet seulement la moitié était en état de voler, et «seulement 31% des avions étaient opérationnels, prêts à décoller».
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