L'Europe de l'Est serait encline à se ranger plutôt du côté de Moscou que de celui de Kiev, croit savoir Krzysztof Szczerski, le chef du cabinet du Président polonais.
«Pour les pays de notre région [l'Europe orientale, ndlr], les rapports avec Kiev ne sont pas conditionnés par nos relations avec Moscou. Et au cas où l'Europe serait contrainte de choisir entre l'Ukraine et la Russie, j'ai bien peur que les autres capitales, sur lesquelles compte aujourd'hui Kiev, choisissent Moscou. Les autorités ukrainiennes demanderont alors de l'aide aux pays de la région, comme ce fut le cas lors du premier et de second Maïdan [la première et la seconde vagues de protestations, ndlr]», a indiqué Krzysztof Szczerski dans une interview accordée à l'hebdomadaire Sieci.
Il y a à peine un mois, la Pologne a refusé d'exercer quelque pression que ce soit sur Kiev après que le Président ukrainien Piotr Porochenko a signé des amendements discriminatoires à la loi sur l'éducation qui violent les droits des minorités nationales en Ukraine, dont non seulement les Russes, les Hongrois et les Roumains, mais également les Polonais. Le publiciste polonais Janusz Niedzwiecki a déclaré à cette occasion que la patience de l'Union européenne quant au non-respect par Kiev de ses engagements, notamment des accords de Minsk, commençait à s'épuiser.