«Nous avions eu une base à l'époque soviétique dans cette région. Je ne suis pas sûr qu'elle soit nécessaire actuellement. Nous avons plutôt besoin de quelque chose comme une installation navale pour que nos navires puissent changer les équipages, se réapprovisionner, en premier lieu, en nourriture, eau et carburant. Ce serait intéressant pour nous», a-t-il déclaré.
Selon M.Mourakhovsky, une base permanente au Soudan telle que Hmeimim et Tartous en Syrie n'est pas nécessaire actuellement.
«Nous n'avons pas d'escadre permanente dans cette région comme dans la partie orientale de la mer Méditerranée. Il faut regarder la réalité en face. Pour recréer l'escadre dans l'océan Indien, nous devons avoir assez de navires de première et de seconde classe. Il faut regarder, tout d'abord, du point de vue militaire», a-t-il ajouté.
Une base au Soudan pourrait être utilisée, principalement, pour montrer la présence de la Russie dans la région et pour lutter contre la piraterie.
«Et si vous voulez résoudre des problèmes opérationnels dans le cadre d'un conflit à grande échelle, cela veut dire que les [navires, ndlr] seront abandonnés à la mort. À mon avis, il est nécessaire de mettre en œuvre le programme de construction navale pour que nous ayons une nouvelle génération de destroyers, de frégates et de navires de combat», estime M.Murahovsky.
«Maintenant, il est plus approprié de développer la base aérienne de Hmeimim et l'installation navale russe à Tartous, en Syrie, pour ne pas gaspiller de ressources», a conclu M.Mourakhovsky.
Auparavant, le Président soudanais Omar el-Béchir était en visite en Russie pour rencontrer Vladimir Poutine. Lors des négociations à Sotchi, les deux chefs d'État et le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, ont évoqué la possibilité d'installer une base militaire au Soudan. Omar el-Béchir a déclaré que la séparation du Soudan du Sud en 2011 avait été le résultat de la politique des États-Unis et que Khartoum avait besoin d'être protégé des actions agressives de Washington.