La Syrie s'attelle aux travaux de reconstruction de son réseau de transport

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Ali Hamoud, ministre syrien des Transports, a déclaré à Sputnik que malgré les grandes destructions, la Syrie était prête à relever le défi de la reconstruction des routes et voies ferrées et à construire un chemin de fer allant en Irak, en Iran, en Jordanie et, éventuellement, en Chine et en Turquie.

Le ministre syrien des Transports, Ali Hamoud, a indiqué dans une interview à Sputnik que les destructions du réseau en Syrie étaient estimées à 4,76 milliards de dollars (un peu plus de 4 mds EUR), les régions récemment libérées non comprises. Il a rappelé que les nœuds de transport étaient devenus la cible de tirs particulièrement intenses: 50 ponts routiers et 17 ponts ferroviaires ont été entièrement détruits, ainsi que presque tous les ponts enjambant l'Euphrate.

«Les destructions ont touché 50% des routes départementales, soit 4.095 km. Pour ce qui est des chemins de fer, sur les 2.400 km, 75% ont été anéantis», a souligné Ali Hamoud.

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Selon lui, les équipes de réparation et les unités de l'armée syrienne sont devenues inséparables. Dès que les terroristes sont délogés d'un secteur, les spécialistes commencent sur-le-champ à réhabiliter les infrastructures et les bâtiments afin que les civils puissent rentrer chez eux rapidement.

«Nous avons élaboré un plan d'action sur les moyens de reconstruire un ouvrage détruit le plus vite possible, a poursuivi Ali Hamoud. À la libération d'une région, nous avons déjà concentré sur les lieux les spécialistes, les matériaux et les instruments indispensables. Par exemple, lorsque les militaires ont expulsé les terroristes des quartiers est d'Alep, il nous fallait remettre en état 18 km de voie ferrée. Pendant les travaux, nous avons découvert et désamorcé 130 bombes. Six kilomètres de voie étaient entièrement détruits, mais nous avons réussi à les reconstruire en 20 jours. Ce chemin de fer a servi de moyen de transport en commun jusqu'à l'organisation de lignes de bus.»

«Avec la libération des régions orientales de la Syrie, nous avions pour tâche de remettre en état 186 km de voie jusqu'aux gisements de phosphates. Il semblait impossible d'en arriver à bout en six mois. Mais nous avons réussi à le faire en 70 jours. Nous avons notre secret: tout préparer à l'avance pour n'avoir plus qu'à effectuer les travaux de montage sur place. Cela nous permet de gagner beaucoup de temps», a-t-il encore fait remarquer.

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Pour ce qui est des projets de transport, Ali Hamoud a noté qu'il était important avant tout d'organiser le réseau des transports à l'intérieur du pays, entre ses provinces, avant de passer à la construction d'un chemin de fer menant en Irak, en Iran, en Jordanie et, éventuellement, en Chine et en Turquie. Il est prévu également d'intensifier la liaison aérienne et d'élargir les ports de Tartous et de Lattaquié. Toutefois, les embuches sont encore nombreuses. Ainsi, les sanctions imposées par les pays occidentaux empêchent la Syrie de réparer ses avions, le pays ne pouvant pas acheter les pièces nécessaires, a expliqué pour conclure Ali Hamoud.

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