Lors du vol de l'avion L-410 reliant Khabarovsk à Nelcan (Extrême-Orient russe), la pédagogue de l'école locale, Olga Laponikova, accompagnait une fillette de 3 ans pour la remettre à sa grand-mère. Sur les sept personnes qui étaient à bord de l'appareil, seule l'enfant a survécu grâce à son accompagnatrice, qui l'a couverte de son corps, la sauvant ainsi de la mort.
Comme l'a indiqué au portail Gazeta.ru l'ancien pilote Vitali Sokolovski, les chances de survivre à 600 mètres de chute existent, mais cela nécessite des conditions appropriées.
«A cette altitude, il y a encore des chances de survivre. Elles sont relativement élevées: les pilotes voient encore le sol. […] Lors de la chute, il y a une chance de planifier le lieu de l'impact. C'est la variante la plus favorable, qui donne plus de chances d'être sauvé que lors d'une chute incontrôlée ou lorsque l'avion s'effrite dans les airs».
Selon le pilote, il y a beaucoup d'exemples qui le prouvent, dont certains d'entre eux sont particulièrement spectaculaires. Ainsi, Vitali Sokolovski rappelle le crash de Blagovechtchensk survenu en 1981, dans l'Extrême-Orient russe:
Il y a eu un cas similaire en Yougoslavie, lors du crash d'un McDonnell Douglas DC-9 à 9.000 mètres d'altitude.
«L'avion s'est détruit lors du vol, mais une hôtesse a survécu. Le fuselage dans lequel la femme était assise s'étant crashé dans une forêt», rappelle Vitali Sokolovski.
Bien sûr, la possibilité de survivre à un crash dépend de plusieurs facteurs. Selon le pilote, le bon siège dans l'avion peut aussi sauver la vie.
«Si l'avion chute comme un planeur, et si les pilotes essaient de le faire atterrir, alors, bien sûr, l'arrière de l'avion est plus sûr. C'est la queue et la seconde partie du fuselage. Si l'avion tombe comme une pierre, comme, par exemple, le Tu-154 près de Donetsk en 2006, il n'y a pas de différence selon le siège où l'on est assis: tous périront, probablement», estime M. Sokolovski.
Pourtant Vitali Sokolovski indique qu'il y a eu des cas où l'avion est devenu incontrôlable, mais où les pilotes ont su le faire atterrir de façon à ce que tout le monde reste vivant. Il prend pour exemple l'atterrissage d'urgence d'un Tu-124 à Saint-Pétersbourg, en 1963.
«Tout cela est lié à la physiologie de l'homme: il se trouve exactement dans cette position dans le ventre de sa mère, prenant une forme groupée. Il se protège, en quelque sorte, des secousses aiguës. Le corps du bébé forme un seul "poing". La nature l'a fait pour une bonne raison: c'est un mécanisme de défense parfait», indique l'ancien pilote.
Et d'ajouter: «L'avion est le moyen de transport le plus sûr. Dans l'aviation, il y a beaucoup moins d'accidents que dans la circulation. Les statistiques le prouvent encore et encore».