Rosguidromet a détecté une pollution grave de l'environnement par le radio-isotope Ru-106, le produit de fission de l'industrie nucléaire, dans l'oblast de Tcheliabinsk. Auparavant, la Russie avait démenti toutes les allégations selon lesquelles la source de la radiation se trouverait sur son territoire.
Près du village d'Argaïach la radioactivité excédait de 986 fois le niveau normal, tandis que la concentration de ruthénium détectée près de Novogorny à 14 km d'Argaïach était 404 fois plus élevée par rapport à la norme. Ces deux villages sont situés à proximité de Maïak, une entreprise de retraitement du combustible nucléaire usé, qui pourraient être à l'origine de ces émissions.
À son tour, le conglomérat nucléaire public russe Rosatom a diffusé mardi une annonce, selon laquelle il n'y avait «aucun incident ni panne» sur ses installations nucléaires.
Entre le 29 septembre et le 3 octobre une concentration quelque peu élevée de Ru-106 avait été également détectée en Europe.
Dans le même temps, le ministre de la sécurité sociale de l'oblast de Tcheliabinsk a indiqué que les émissions de Ru-106 n'étaient pas nuisibles pour la santé humaine. Cette opinion est partagée par l'Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN) français qui a précisé que les niveaux de concentration détectés étaient «sans conséquences tant pour la santé humaine que pour l'environnement».