Les préoccupations de ces compagnies vis-à-vis de la sévérité des lois et des conditions de leur entrée sur le marché ont été exprimées aux autorités brésiliennes par le ministre britannique du Commerce international en personne, Greg Hands, qui a ainsi endossé le rôle de lobbyiste pour les entreprises britanniques, écrit lundi le quotidien Rossiïskaïa gazeta.
Mais le véritable choc a été provoqué par le contenu d'un télégramme montrant que Greg Hands avait directement fait pression sur son collègue brésilien — le directeur exécutif du ministère de l'Énergie et des Mines Paulo Pedrosa — afin que ce dernier «influence la situation concernant les impôts et les normes strictes de sécurité écologique pour les entreprises». Cette conversation privée a eu lieu à Rio de Janeiro pendant la visite officielle de Hands au Brésil en mars dernier. D'après le document, Pedrosa a alors assuré que son ministère «élaborait» déjà les amendements nécessaires avec les hauts responsables du gouvernement brésilien.
Les diplomates de l'ambassade britannique ont particulièrement noté dans un télégramme que le travail pour l'affaiblissement des «exigences locales sur les contrats» était l'«objectif principal» parce que les britanniques Shell, BP et Premier Oil «seraient les bénéficiaires directs de tels changements». Le ton général des documents laisse également entendre qu'à différentes étapes les Britanniques ont contribué par tous les moyens à ce que les nouvelles autorités brésiliennes renoncent à l'idée du protectionnisme et de la nationalisation vis-à-vis du champ Pre-Sal et ont influencé une décision accélérée pour sa vente à des conditions favorables pour «leurs» compagnies.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.