«Le Liban ne peut pas accepter les assertions selon lesquelles le gouvernement libanais serait partenaire dans des actions terroristes. La position énoncée la veille par notre représentant permanent auprès de la Ligue arabe traduit la volonté nationale», a souligné le Président Aoun, cité par son service de presse sur Twitter.
Réunie d’urgence dimanche au Caire, la Ligue arabe a discuté de l’ingérence de l’Iran dans les affaires des pays de la région. Dans leur déclaration finale, les chefs de la diplomatie ont qualifié le mouvement chiite libanais Hezbollah d’organisation terroriste, faisant assumer à ce «partenaire dans le gouvernement libanais, la responsabilité de fournir aux groupes terroristes dans les pays arabes des armes sophistiquées et des missiles balistiques». Le représentant permanent du Liban auprès de l’organisation, Antoine Azzam, a refusé de soutenir la résolution condamnant l’Iran et le Hezbollah.
Le Liban ne payera pas le prix des conflits régionaux
Michel Aoun a en outre rejeté toute responsabilité du Liban dans les conflits arabes et régionaux. «Il [le Liban, ndlr] n’a attaqué personne et ne peut répondre de ces conflits au prix de sa stabilité et sécurité».
La situation au Liban s’est aggravée depuis le 4 novembre, date de l’annonce de la démission surprise du Premier ministre Saad Hariri. En faisant cette annonce depuis Riyad, ce dernier a accusé le Hezbollah et l’Iran de «mainmise» sur le Liban.
La diplomatie iranienne a alors rejeté les allégations de Saad Hariri, les qualifiant d’infondées. Quant au leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il a déclaré que l’Arabie saoudite avait contraint le Premier ministre libanais à démissionner.