María Dolores de Cospedal, ministre espagnole de la Défense, a récemment reçu un coup de téléphone peu ordinaire. Un homme qui s'est présenté comme Raimonds Bergmanis, son homologue letton, a évoqué la «menace russe» et le rôle de la Russie dans la crise qui déchirait la Catalogne. La ministre a appris que le Président catalan destitué était un agent des services spéciaux russes connu sous le nom «Cipollino», si l'on veut croire les spécialistes russes du canular téléphonique, Vovan et Lexus.
«Puidgemont, je ne sais pas comment vous allez le traiter, mais il ne faut pas flirter avec lui car c'est une histoire dangereuse», a déclaré d'une voix grave le ministre letton. «Puigdemont travaille depuis longtemps pour le renseignement russe. Nous avons même appris son pseudo dans les services spéciaux, Cipollino», a-t-il prévenu Mme Caspedal.
Le «ministre» a dit les avoir obtenues de «sources fiables», partiellement en Ukraine. Il a appelé à prévoir un scénario similaire que celui «dans le Donbass». La femme politique l'a remercié pour les importantes informations et a pointé la nécessité d'ouvrir les yeux de la société espagnole sur ce qui se passait en réalité.
«Je crois que vous n'avez jamais soupçonné le fait que Puigdemont était un agent pendant tout ce temps?»
«Non, non, nous ne nous en doutions pas exactement. Nous savions que quelque chose de cette sorte se passait, mais nous ne supposions pas qu'il existait des liens aussi étroits», a répondu Mme Caspedal.
Selon les farceurs, Mme Caspedal a ensuite compris que la conversation était un canular. Quelque temps plus tard sur sa page Twitter, elle a qualifié le dialogue de «très étrange» et a affirmé savoir maintenant «que c'étaient des Russes».