La crise libanaise prend de l'ampleur. Les propos du ministre allemand Sigmar Gabriel, lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libanais Gebran Bassil à Berlin, ont indigné les autorités saoudiennes: le ministère saoudien des Affaires étrangères a rappelé samedi, pour consultation, l'ambassadeur en Allemagne et a fait parvenir une note de protestation à l'ambassadeur d'Allemagne à Riyad.
«De telles remarques ont suscité la surprise et la désapprobation dans le royaume d'Arabie saoudite, qui les considère comme sans fondement, reposant sur de fausses informations qui ne sont guère de nature à contribuer à la stabilité dans la région», précise un communiqué en anglais du ministère des Affaires étrangères.
Le Royaume considère ces déclarations comme «hasardeuses, basées sur des informations erronées et ne servant pas la stabilité dans la région», a conclu le communiqué.
Le Président libanais, Michel Aoun, a accusé mercredi l'Arabie saoudite de retenir en otage son Premier ministre, Saad Hariri. Le dirigeant du mouvement Hezbollah, Hassan Nasrallah, a exprimé la même opinion en déclarant que «le chef du gouvernement libanais était détenu en Arabie saoudite, on lui interdisait jusqu'à présent de rentrer au Liban».