«Journée ratée? Rien ne fonctionne, qu'est-ce qu'il faut? Tous s'ennuient? Je vais vous dire qui est à blâmer: les damnés Russes. Ce sont eux qui sont à blâmer pour tout».
Dans un récent discours, la Première ministre a essayé sans succès d'imiter la Dame de fer, Margaret Thatcher, May a déclaré en visant la Russie:«Nous savons ce que vous faites.» «Je suis prête à parier que Poutine a déjà frissonné», ironise l'auteur de l'article.
May pense assurément que la Russie «sème la discorde» au Royaume-Uni.
«Pendant un certain temps, j'ai pensé que tout cela était dû au fait que notre gouvernement soit dirigé par une équipe qui a l'esprit d'autodiscipline comme une bande de gibbons. Mais non, c'est encore probablement les Russes», ajoute Liddle.
Il s'avère que la Russie interfère également dans la politique britannique, a déclaré Teresa May. À Saint-Pétersbourg, dit-elle, un groupe de spécialistes en informatique publie de temps à autre dans les réseaux sociaux des documents destinés à influencer l'opinion publique au Royaume-Uni. «Choquant, n'est-ce pas? Quel cauchemar! De la propagande, qui aurait pensé?», rétorque le journaliste.
Peut-être que la Russie diffuse de fausses nouvelles, mais le Royaume-Uni aussi fait exactement la même chose, note l'auteur.
«Nos services de renseignement sont aussi partisans de la cyberguerre autant que les Russes. Nous bombardons la Russie avec de la propagande pro-occidentale tous les jours, depuis octobre 1917».
Selon M.Liddle, les attaques de Theresa May contre la Russie sont un moyen de détourner l'attention de ses compatriotes du fait qu'elle «dirige le pays avec l'habileté et les compétences d'une femme dont on a scié la tête et remplacé celle-ci par un grand dessert en poudre». Ainsi, le désir d'exacerber les tensions dans les relations avec Moscou est «dangereux et contre-productif».
«Avec toutes les imperfections de Poutine, il pourrait être un allié très utile dans la lutte globale contre l'islamisme. Mais non, à chaque occasion nous insistons pour en faire un ennemi».
«Mais n'essayez pas de nous tromper, Theresa, en déclarant que les actions de la Russie constituent une réelle menace pour la Grande-Bretagne. Ce n'est pas eux la menace…», a conclu Liddle.