Formellement, ce succès a été fixé dans la nouvelle rédaction de la Charte du PCC qui comporte une annexe sur l'«Idée de Xi Jinping sur la nouvelle ère du socialisme avec une spécificité chinoise», écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Aucun de ses prédécesseurs n'avait eu l'honneur de voir son nom accolé à un tel texte, même si théoriquement les élaborations datant de leur règne continuent de figurer dans la charte. Le nom de l'architecte de la réforme chinoise Deng Xiaoping a été inscrit dans la charte après sa mort en 1997 pendant le 15e congrès du PCC.
Ce dernier a tenté de matérialiser son succès politique au congrès en promouvant ses partisans aux postes clefs de l'appareil du parti. Les changements et les remaniements au sommet de la direction du parti et de l'État se poursuivront jusqu'au printemps prochain.
Un accent a été mis sur la nécessité de développer les systèmes de régulation juridique. A ces fins sera créé un autre groupe dirigeant du CC pour l'administration générale de l'État sur la base des lois. Il sera très probablement présidé par Xi Jinping en personne et ses compétences incluront la législation, l'application de la loi, le suivi constitutionnel et le fonctionnement du système judiciaire.
La situation critique dans le domaine de l'environnement, qui demeure un puissant élément social irritant et suscite beaucoup de colère, a soulevé la question de la mise en place d'un autre méga-régulateur pour un contrôle global de l'exploitation rationnelle du terrain et d'autres ressources naturelles.
Le congrès a montré que le système de gouvernance collective mis en place par Deng Xiaoping était révolu. Il cède aujourd'hui la place à un système modifié compte tenu des réalités actuelles, qui pourrait être qualifié de système d'autoritarisme doux avec une spécificité chinoise. De ce point de vue, la Chine entre effectivement dans une nouvelle ère. Le parti de type dirigeant la mènera sur la voie de la construction d'une puissance socialiste modernisée.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.