Des participants ont cassé la vitrine d'une banque et ont attaqué une agence immobilière, pour ensuite marquer la fin de la manifestation avec des fumigènes. Dans un entretien à Sputnik, Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, constate une grogne accrue.
«Ce que je vois, c'est que le mécontentement a grandi. Vous, vous voyez les sondages, on les regarde aussi mais quand on croise les salariés, il y en a pas beaucoup qui saluent l'action de Macron en matière sociale.»
Selon M.Martinez, la Force ouvrière (FO), par exemple, a une analyse critique des ordonnances. Et, au-delà d'un certain nombre de mesures gouvernementales, le chef de la CGT s'est réjoui du fait qu'on puisse se retrouver ensemble pour monter «notre opposition à cette politique d'austérité. En tout cas, ça donne confiance aux salariés. Ils préfèrent voir les syndicats qui parlent ensemble que les syndicats qui ne parlent pas ensemble».
A la demande d'évaluer le nombre de participants à la manifestation de jeudi avec celui des rassemblements passés, Philippe Martinez a affirmé ne pas avoir de chiffres précis pour le moment.
«Je crois qu'il y en a plus que le 19 octobre, donc voyez, c'est plutôt bien», fait-il remarquer. «Cela veut dire qu'il faut continuer, mais vous savez bien que le monde du travail a un peu changé, que parmi les principaux concernés les précaires, par exemple, les privés d'emplois, il faut aller les trouver là où ils sont. Les précaires, déjà pour signer une pétition, ce n'est pas facile, alors pour faire grève, c'est encore plus compliqué. Il faut qu'on prenne en compte, et c'est ce que fait la CGT, la diversité du monde du travail», résume-t-il.
Ce jeudi s'est déroulée une nouvelle journée de mobilisation syndicale contre la politique d'Emmanuel Macron faite de grèves et manifestations partout en France. Selon des médias, qui se réfèrent au ministère de l'Intérieur, au moins 80.000 manifestants ont défilé jeudi dans toute la France.