«Les centres de pouvoir internationaux se sont oubliés dans leur jeu quand ils pensaient qu'on pouvait redécouper à l'infini les frontières dans les Balkans, la région ne faisant pas partie de l'EU. Cela constitue l'un des exemples les plus frappants de la pratique des deux poids, deux mesures et de l'hypocrisie de la politique internationale», a déclaré le chef de la diplomatie serbe, Ivica Dačić.
Et d'ajouter: «Nous continuerons à nous battre pour notre avenir, à coopérer avec nos voisins et tenterons de résoudre les problèmes».
En mai dernier, le Premier ministre albanais Edi Rama a déclaré, dans un entretien accordé au magazine américain Politico, que son pays pourrait rattacher l'ex-province serbe du Kosovo si la question de l'adhésion de l'Albanie à l'Union européenne était mise de côté.
En réaction à ces propos, le ministre serbe du Travail Aleksandar Vulin a estimé que l'UE et l'Otan devaient dénoncer de telles déclarations en vue de prévenir l'éclatement d'une nouvelle guerre dans les Balkans. Selon lui, un éventuel conflit dans cette région turbulente serait susceptible d'impliquer également la Macédoine et le Monténégro, pays qui abritent d'importantes communautés albanaises.
Placée sous administration de l'Onu en 1999, la province du Kosovo, historiquement serbe mais peuplée majoritairement d'Albanais, a proclamé son indépendance vis-à-vis de Belgrade en 2008.
Ce statut n'est cependant pas reconnu par 35 pays, dont la Russie, la Chine ou l'Espagne. En vertu de la constitution serbe, le territoire kosovar fait partie de la République de Serbie, bien que Belgrade n'en ait plus le contrôle.