Des épaves de véhicules brûlés ou détruits gisent tout le long de la chaussée criblée d’obus. Des ruines d’infrastructures civiles anéanties par les raids surgissent çà et là. Un exemple, la station de pompage de pétrole T2, dans le sud du gouvernorat de Deir ez-Zor.
Notre interlocuteur souligne que ce site d’importance stratégique a été dévasté par les raids de la coalition internationale, dirigée par les États-Unis, qui a «travaillé pendant les années de la guerre sur l’anéantissement des infrastructures stratégiques du pays».
Deach de volatilise
Au bout de cette longue route, un groupe important de militaires apparaît à l’horizon. Comme nous l’explique le commandant qui nous accompagne, nous avons atteint le point de jonction des forces armées syriennes avec les milices chiites irakiennes. Installés près de chars et d’autres matériels de combat déployés sur une colline, les combattants nous invitent à boire du jus de fruit et à goûter des pâtisseries pour célébrer ainsi avec eux la victoire sur le terrorisme.
«L’importance d’Abou Kamal réside dans le rétablissement du passage frontalier important entre la ville irakienne d’Al-Qaïm et la syrienne d’Abou Kamal», poursuit-il en précisant que des routes s’embranchent depuis ce passage vers l’intérieur du pays, y compris vers les villes de Palmyre et la zone frontalière avec le Liban.
«Daech se volatilise, il ne reste que quelques "poches" de résistance au nord d’Abou Kemal et au sud de Mayadine et des zones à l’ouest et à l’est de l’Euphrate [encore occupées par les terroristes, ndlr], quelque 60 km», résume-t-il.
Jeudi, l’armée syrienne a officiellement confirmé la libération d’Abou Kamal du joug terroriste. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé vendredi que le ratissage de la ville et son déminage avaient commencé.