Les producteurs de blé américains fléchissent devant leur adversaire de longue date, la Russie, informe le Wall Street Journal.
«83 millions de tonnes de blé que la Russie a récoltées au cours de cette saison ont permis au pays de confirmer son statut de superpuissance agricole et de renforcer la pression sur les agriculteurs américains, qui ont récolté en 2017 moins de blé que jamais», écrit le journal.
Sur fond de la récolte record russe, le prix du bushel de blé (27,22 kg environ) à la chambre de commerce de Chicago a chuté cette semaine de 4,10 dollars, soit presque 25% du niveau de juillet, quand la Russie a commencé sa récolte.
L'«Association américaine du blé» a annoncé que son siège en Égypte, le plus grand importateur de blé, serait fermé en décembre.
«Nous ne pouvons pas faire concurrence à la Russie en ce qui concerne le prix du marché», a déclaré le porte-parole de l'Association, Steve Mercer.
La récolte américaine a été influencée cette année par la sècheresse et des tempêtes de neige tardives. En Russie, au contraire, les conditions climatiques ont eu peu d'impacts sur la récolte. Au cours des cinq dernières années le rendement en Russie a augmenté de 70%.
Selon le ministère américain de l'Agriculture, cette année, la part des États-Unis sur le marché international sera de 15%. Au milieu des années 1970, il constituait 50%. De plus, selon les pronostics du ministère américain, les agriculteurs russes produiront deux fois plus de blé que les agriculteurs américains à l'issue de cette saison.