Aucun pays n'est intéressé par une guerre causée par les différends territoriaux en mer de Chine méridionale, et il faut donc éviter que cela ne se produise, s'inquiète le Président des Philippines, Rodrigo Duterte.
«La Chine est aujourd'hui la plus grande économie du monde. Nous devons être amis avec elle. Il y a des têtes brulées qui souhaitent que nous nous opposions à la Chine et au monde entier sur plusieurs questions. Mieux vaut laisser ce problème tel quel. Personne ne peut se permettre une guerre, même d'aussi grands pays que la Russie, la Chine, le Royaume-Uni ou les États-Unis. Aucun pays ne peut se permettre une confrontation militaire», a déclaré M. Duterte lors du sommet d'ASEAN à Manille, aux Philippines.
Auparavant, le Président de Philippines a rencontré samedi son homologue chinois Xi Jinping en marge du sommet de l'APEC au Vietnam.
«[Le Président chinois] a dit que si, en tant que Président des Philippines, je voulais préserver la vie de mes citoyens, il ne voulait pas non plus, en tant que Président de la Chine, "gaspiller" la vie de citoyens chinois pour une guerre dont personne n'a besoin et dans laquelle il n'y aurait pas de gagnant. Il est absolument clair que la seule voie que nous pouvons suivre est celle de la coopération», a souligné M. Duterte.
Sur une plainte des Philippines, la Cour permanente d'arbitrage de La Haye a statué que les revendications chinoises en Mer de Chine méridionale étaient mal fondées. Selon l'arrêt de la Cour, les Spratleys, dont le territoire est revendiqué, n'ont pas de statut d'îles, et n'ont pas de zone économique exclusive. La Chine n'a pas reconnu cette décision de l'arbitrage.