Riyad a demandé dimanche la réunion en urgence de la Ligue arabe afin de discuter de l'activité de l'Iran dans les affaires intérieures des pays de la région. Il est d'ores et déjà prévu que cette réunion se tienne dimanche prochain.
Cette demande émise par l'Arabie saoudite intervient une semaine après la démission surprise du premier ministre libanais Saad Hariri qu'il a déclarée depuis Riyad. M.Hariri a affirmé que sa vie était «menacée» et expliqué son départ par «l'ingérence de l'Iran et de ses complices, dont le Hezbollah, dans les affaires intérieures du Liban».
Cela a fait monter d'un cran la tension tant au Liban lui-même que dans toute la région. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exhorté ses ressortissants à quitter le Liban et à s'abstenir de s'y rendre.
Auparavant, le ministère des Affaires étrangères du royaume de Bahreïn, a également appelé ses sujets à ne pas se rendre au Liban «pour des raisons de sécurité».
En outre, comme l'avait plus tôt rapporté l'agence de presse saoudienne SPA, Riyad avait qualifié le tir de missile balistique houthi d'«acte d'agression de la part de l'Iran». Du point de vue des experts saoudiens, ayant examiné les débris du projectile, Téhéran serait «lié» à sa fabrication et à la «contrebande» aux rebelles houthis du Yémen, a indiqué l'agence. Le porte-parole de la diplomatie iranienne Bahram Ghassemi a qualifié les accusations «d'injustes, irresponsables, destructrices et provocatrices», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.