Se référant au Secrétaire de la chambre basse du parlement afghan Qader Zazai, la BBC affirmait récemment que 20 à 30 députés afghans s'étaient vu refuser des visas américains parce que leurs familles avaient autrefois demandé l'asile aux États-Unis et au Canada. Dans un entretien accordé à Sputnik, M. Zazai dément formellement avoir tenu de tels propos.
«La BBC a publié des propos que je n'ai jamais tenus. Mes informations étaient tout autres. […] Nous n'avons toujours reçu aucune lettre officielle de l'ambassade américaine sur la suspension des visas», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que chaque ambassade avait ses critères en matière de délivrance de visas.
«De toute évidence, ceux qui se sont vu refuser leurs visas n'avaient pas rempli toutes les conditions requises. Ils ne s'étaient sans doute pas adressés de la part du parlement, car quand les demandes de visas émanent du parlement, elles sont toujours satisfaites», a expliqué M.Zazai.
De son côté, Radio Liberté a publié un courriel de l'ambassade des États-Unis à Kaboul qui dément la suspension de la délivrance des visas aux parlementaires afghans. Par ailleurs, Nazir Ahmad Ahmadzai, vice-président de la chambre basse du parlement d'Afghanistan, aurait déclaré à Radio Liberté que des médias russes et iraniens seraient impliqués dans cette affaire qui concerne des députés afghans.
«En publiant de telles informations, l'Iran et la Russie s'appliquent à dresser les parlementaires et les élus du peuple afghan contre les États-Unis», aurait-il affirmé.
M.Zazai a exprimé la certitude que ce genre d'accusations contre la Russie et l'Iran étaient parfaitement gratuites.
«Je le nie en bloc, […] et je ne comprends même pas d'où cela vient», a-t-il dit.
Mais pourquoi donc les médias occidentaux attribuent-ils ce genre d'annonces à la Russie et à l'Iran?
Tout cela est fait afin de compromettre les relations politiques de l'Afghanistan avec la Russie et l'Iran, a déclaré à Sputnik le professeur Pir Mohammad Mollazehi, spécialiste des problèmes afghans, pakistanais et indiens.
«La publication d'informations et de rumeurs pareilles vise à dégrader les relations que l'Afghanistan entretient avec la Russie, l'Iran, la Chine et d'autres pays de la région», a-t-il résumé.