«Contrairement à tous les conflits survenus depuis la guerre de Corée, nous n'aurons pas de la possibilité de consolider nos forces avant le début d'hostilités», explique M.Jouas.
De plus, l'arrivée de renforts, la livraison de munitions et des équipements prendraient jusqu'à plusieurs mois dans les conditions actuelles, et les bases de stationnement pourraient être attaquées par des armes classiques ou chimiques avant même l'envoi au front des militaires.
En dehors de l'usage possible d'armes chimique et nucléaires par la Corée du Nord qui nuirait grandement à la défense de la Corée du Sud et à l'évacuation des civils de la zone du conflit, les troupes américaines seraient menacées par les Forces spéciales nord-coréennes qui ouvriraient un deuxième front sur leurs arrières, et également par les sous-marins nord-coréens et les cyberattaques opérées par des pirates de Pyongyang contre les systèmes de gestion militaires.
La tension reste très élevée dans la péninsule coréenne depuis que le régime de Pyongyang a effectué son sixième essai nucléaire et procédé à plusieurs tests de missiles balistiques théoriquement capables d'atteindre le territoire continental des États-Unis. Pyongyang et Washington utilisent depuis longtemps une rhétorique belliqueuse.
Les Forces armées américaines procèdent régulièrement à des exercices qui consistent à contrer d'éventuelles attaques de missiles de la part de la Corée du Nord.