Le «syndrome de la guerre irakienne» reconnu comme une maladie

CC BY-SA 4.0 / Mstyslav Chernov / La bandera de EEUU en el uniforme de un médico voluntario en Irak (archivo)
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Fatigue chronique, douleurs musculaires, vertiges, intolérance aux exercices physiques - des scientifiques pensent qu'il s'agit bien là de symptômes du «syndrome irakien» dont souffrent des centaines de milliers de vétérans de l'armée américaine.

Une équipe de biologistes américains a prouvé que le «syndrome irakien», également connu comme «syndrome du Golfe persique», est une maladie réelle, toute comme le syndrome de la fatigue chronique auquel il ressemble.

«Nous avons découvert trois groupes de molécules produites de façon régulière par le cerveau des patients atteints du syndrome de la fatigue chronique ou d'une des deux formes du "syndrome du Golfe persique". Cette nouvelle doit certes faire se réjouir les malades qui entendent souvent dire que ces maladies n'existent pas et qu'ils souffrent plutôt de troubles psychiques», a affirmé James Baraniuk de l'Université de Georgetown aux États-Unis.

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Dans une étude parue dans la revue Scientific Reports, M.Baraniuk et son collègue Narayan Shivapurkar livrent leurs conclusions concernant la maladie auparavant inexpliquée dont souffre environ un quart de soldats américains ayant participé à la guerre en Irak entre 1990 et 1991. Depuis leur retour aux Etats-Unis, la plupart de ces militaires se plaignent de fatigue chronique, de douleurs musculaires, de confusion mentale, des démangeaisons et de diarrhée.

Malgré les efforts des médecins militaires, le problème persiste et la majorité des vétérans en souffrent jusqu'à présent. Mais, après la découverte des causes biologiques du syndrome de la fatigue chronique, M.Baraniuk a supposé que le «syndrome irakien» pourrait être d'origine similaire.

Ainsi, des scientifiques ont prélevé des échantillons de liquide spinal sur une dizaine de vétérans atteints et non atteints de la maladie. Le critère de comparaison était la fatigue des personnes malades après des exercices physiques importants. Les chercheurs ont comparé la composition de leur liquide spinal avant et après l'effort.

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Comme l'ont montré les analyses, la concentration des molécules ARN, qui transmettent les signaux entre les cellules cérébrales, était considérablement modifiée chez les vétérans malades après les exercices et le restait durant les deux jours qui suivaient le test d'effort. Plus il y avait de changements de la composition de son liquide spinal, plus le patient souffrait du «syndrome irakien». Par conséquent, la maladie s'avère être un problème de santé réel, plutôt qu'un trouble existant seulement dans l'imagination du patient ou résultant de troubles psychiques.

Les scientifiques espèrent que l'observation des changements de la composition et la concentration de l'ARN aidera à guérir les vétérans de cette maladie et à l'éviter dans l'avenir.

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