Les autorités de Marignane (Bouches-du-Rhône) préparent un projet de jumelage avec Eupatoria, une des villes les plus importantes de Crimée.
Le 9 novembre, le maire de Marignane Éric Le Dissès et Hubert Fayard, représentant honoraire de la République populaire autoproclamée de Donetsk en France, et Jacques Closterman, pilote et conseiller du maire de Marignane, fils du célèbre héros de la guerre Pierre Clostermann, ont discuté à la Douma, chambre basse du parlement russe, du projet de rapprochement entre les deux villes.
Lancement du processus de partenariat entre la ville de Marignane et la ville d'Eupatoria située en Crimée. pic.twitter.com/fSsNhqtNSg
— Hubert Fayard ФАЙЯР (@HubertFayard) 8 novembre 2017
Outre le rapprochement des gens et le développement des liens sportifs et culturels, le jumelage aura un impact positif sur l'économie et la politique, souligne M.Fayard dans une interview à Sputnik.
«En voulant nous jumeler avec Eupatoria on fait un acte politique fort», indique M.Fayard.
Cependant, l'interlocuteur de Sputnik est étonné d'être presque le seul en France à promouvoir une telle démarche. «Je trouve que la classe politique française n'est pas très courageuse», a-t-il ajouté.
Éric Le Dissès, le maire de Marignane, a notamment décidé de financer chacun de ses voyages en Crimée avec son propre argent et non pas avec de l'argent public, un moyen de se protéger contre les critiques et les attaques potentielles. Par le passé, M. Le Dissès avait déclaré son soutien officiel à la République autoproclamée de Donetsk dans la presse, précise M.Fayard.
«La Crimée existe, l'identité de la Crimée existe, la victoire de la Crimée existe et on ne peut pas effacer d'un coup de gomme un peuple, une république et des élus. Il y a une entité et il faut faire avec en restant pragmatique», souligne le représentant honoraire de la République populaire autoproclamée de Donetsk en France.
Le jumelage entre les villes n'est pas un processus qui se fait en un jour mais le début en a été entamé. Les autorités criméennes sont également enthousiasmées par rapport à cette idée et attendent que leurs collègues français visitent la péninsule au printemps 2018 pour poursuivre les négociations.