L'ancien ministre libanais des Affaires sociales, Rachid Dirpas, a déclaré à l'agence Sputnik que cette démission était «l'inévitable résultat de la politique étrangère et intérieure de Saad Hariri, politique qui a surpassé ses possibilités».
«Dans le même temps, Saad Hariri entretient de précieuses relations à l'échelle internationale et bénéficie d'une popularité au Liban, ce qui permettait au pays de maintenir son équilibre. Toutefois, les violations de l'ordre établi se sont faites trop nombreuses, ce qui l'a obligé à démissionner. Je ne pense pas qu'il s'agisse uniquement du rôle de l'Iran au Proche-Orient, il faut tenir compte des causes intérieures qui découlent de l'action d'autres forces», a poursuivi Rachid Dirpas.
«Il devait peut-être annoncer autrement sa démission, par exemple, donner une conférence de presse au Liban et communiquer sa décision. Nous ne sommes pas au courant des raisons qui l'ont poussé à faire ce qu'il a fait. Aujourd'hui, je me rends compte, comme tous les Libanais et comme, peut-être, la communauté internationale, de l'importance de la personnalité de Saad Hariri pour la préservation de la stabilité», a-t-il fait remarquer pour conclure.
L'annonce surprise de la démission de Saad Hariri a alimenté les spéculations sur le fait qu'elle aurait été imposée par l'Arabie saoudite, ce que cette dernière a démenti.
Le Premier ministre libanais, issu de la communauté sunnite, a invoqué des menaces sur sa vie et les agissements de l'Iran à travers son allié chiite libanais, le Hezbollah, déjà accusé de l'assassinat de son père, Rafik Hariri, en 2005.