Finalement, Donald Trump ne rencontrera pas Vladimir Poutine pour un tête-à-tête au Vietnam pour le Sommet de l'APEC. La rencontre entre les deux chefs d'État aurait dû avoir lieu ce 10 novembre alors que le président américain est depuis quelques jours en tournée en Extrême-Orient. Il a notamment passé deux jours en Chine où il put s'entretenir avec Xi Jinping de ses priorités: le problème nord-coréen et le commerce international.
Peut-on noter un infléchissement de la position américaine vis-à-vis de Pyongyang? Pierre Picquart, docteur en géopolitique et en géographie humaine à l'université de Paris VIII, spécialiste de la Chine, constate en effet une évolution de Trump «qui d'une part, à la fois met en garde toujours le leader nord-coréen et en même temps, il ouvre les portes conformément à la politique de dialogue encouragée par Pékin». Il explique également les agissements de Kim Jong-un: «le leader nord-coréen a besoin d'être assuré, et à mon avis la Chine va jouer un rôle déterminant, sur le fait qu'elle ne sera pas attaquée. Effectivement, c'est la grande crainte de la Corée du Nord. »
Difficile en tout cas de croire Donald Trump pour Jean-Pierre Lehmann, professeur d'économie politique internationale à l'IMD: «on ne peut pas faire lui [Trump] confiance, il dit quelque chose un jour, il dit le contraire le lendemain». Il note ainsi «le contraste énorme entre la Chine qui se montre plus ou moins maître de sa destinée avec un focus, une stratégie et les Américains qui sont un peu partout.»
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