Selon le Wall Street Journal, le weekend dernier, plus de 60 personnes, dont des princes, des hauts fonctionnaires et d'autres Saoudiens influents, ont été placés en garde à vue. Ils sont accusés de blanchiment, d'abus de pouvoir, de corruption, de déprédation des biens publics et d'extorsions de fonds. La Banque centrale saoudienne a gelé les comptes des personnes impliquées dans le scandale de corruption.
Les actifs des personnes corrompues seront confisqués au profit de l'État, selon une source du WSJ. Riyad se propose de mettre la main sur près de 3.000 milliards de riyals, soit quelque 800 milliards de dollars.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, le Comité supérieur anticorruption dirigé par le prince héritier Mohammed ben Salmane a décrété l'arrestation de 11 princes et d'une trentaine d'anciens ministres et de ministres en exercice sous l'accusation de corruption.
Ces arrestations ont été effectuées dans la foulée de la création, par décret royal, d'un comité anticorruption, dont la direction a été confiée au prince héritier Mohammed ben Salmane.