L'Italie est actuellement ligotée mains et pieds par l'UE, l'euro et l'Otan, ce qui entrave sérieusement son développement. Aussi, doit-elle s'en retirer pour «renaître», a déclaré Lorenzo Valloreja à Sputnik.
«J'ai 42 ans, et je vis toujours en Italie. Comme tous les jeunes dans les années 1970 et 1980, je caressais le "rêve européen". On nous avait persuadés que l'Europe unie allait nous épargner tous les maux. Pourtant, à partir des années 1990, on a bien compris que l'Europe était devenue le contraire de tout ce qui nous avait été promis», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que les institutions européennes avaient déçu les Italiens.
«En tant qu'historien, j'étudie la naissance de l'Union européenne et de l'euro, ainsi que l'adhésion à l'Otan, et je vois les problèmes de notre pays. […] Nous avons renoncé à notre souveraineté au nom de l'UE qui n'avait d'ailleurs été créée que pour le confort de la France et de l'Allemagne», a rappelé M.Valloreja.
Selon lui, les intérêts de l'Italie se distinguent beaucoup de ceux de Paris et de Berlin, voire ils y sont même souvent bel et bien opposés.
«Membres de l'Otan, nous devions faire la guerre contre nos alliés, notamment la Libye. Aujourd'hui, nous observons les problèmes avec l'Iran qui figure d'ailleurs parmi les principaux partenaires commerciaux de notre pays. Si l'administration Trump déclenche une guerre en Iran, nous serons contraints nous aussi d'y participer», a expliqué l'analyste, argumentant la nécessité pour l'Italie de se retirer de l'Otan.
Il signale par ailleurs que l'Otan pousse de plus en plus à l'est ce qui préoccupe la Russie, pays pacifique qui n'aspire pas à l'expansion.
«La Russie pourrait devenir notre partenaire aux niveaux les plus élevés», a poursuivi l'interlocuteur de Sputnik.
Et d'espérer que l'Italie réussirait à resserrer encore plus ses liens avec Moscou pour pouvoir modifier conjointement la situation géopolitique dans la région de la Méditerranée.
«L'Italie doit sortir de l'UE, de l'Otan et de la zone euro. Notre pays doit s'ouvrir entièrement pour la Russie et lever les sanctions. Nous pouvons y devenir des pionniers, et d'autres pays nous suivront. Nous ne resterons pas seuls, mais il faut du courage pour cela», a conclu l'historien.