Visés par un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, le président catalan destitué Carles Puigdemont et quatre de ses anciens ministres sont finalement ressortis libres du bureau d'un juge d'instruction belge au terme d'une longue journée d'audition.
L'Espagne a émis des mandats d'arrêt européens à l'encontre de ces cinq dirigeants indépendantistes arrivés en Belgique il y a une semaine et les a transmis vendredi à la justice belge. Les cinq sont recherchés pour sédition, rébellion et détournement de fonds publics après la proclamation d'indépendance du parlement catalan.
Les cinq prévenus doivent maintenant comparaître devant une autre formation, la Chambre du conseil, d'ici 15 jours, déclarent les procureurs dans un communiqué.
Après la proclamation unilatérale d'indépendance, Madrid a placé la région sous tutelle, dissout l'exécutif régional et convoqué des élections anticipées auxquelles Carles Puigdemont a souhaité participer, malgré les poursuites dont il fait l'objet. Il a appelé samedi à la formation d'un front uni pour ce scrutin qui aura lieu le 21 décembre afin de poursuivre le combat pour l'indépendance et de protester contre l'incarcération d'anciens membres du gouvernement régional.