À la surprise générale, le Premier ministre libanais Saad Hariri, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite, a annoncé sa démission samedi, accusant le Hezbollah chiite et son allié iranien d'exercer une «mainmise» sur le Liban et affirmant avoir peur d'être assassiné.
«J'annonce ma démission du poste de Premier ministre», a déclaré M. Hariri, cité par l'AFP, dans un discours retransmis par la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
«Je sens que ma vie est visée», a-t-il dit, affirmant que le Liban vivait une situation similaire à celle qui prévalait avant l'assassinat en 2005 de son père Rafic Hariri, ex-Premier-ministre. Quatre membres du Hezbollah sont mis en cause dans ce meurtre qui a ébranlé le Liban.
Le bureau de presse du président Michel Aoun a annoncé que ce dernier allait attendre le retour de M. Hariri pour s'informer auprès de lui «des circonstances de la démission afin de décider de la suite».
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— News18 (@CNNnews18) 4 ноября 2017 г.
Le dirigeant sunnite était en fonctions depuis le mois de janvier dernier et avait déjà été aux affaires, à la tête d'un gouvernement d'«accord national», de 2009 à 2011.
Le système de partage du pouvoir au Liban entre communautés prévoit que le poste de chef de l'État revient à un chrétien maronite, actuellement Michel Aoun, celui de Premier ministre à un sunnite et celui de président du Parlement à un chiite.