L'artiste iranien Mahmoud Farshchian, âgé de 87 ans, réside actuellement aux États-Unis, mais ne perd pas le lien avec son pays et essaie à l'aide de ses miniatures d'attirer l'attention de l'opinion mondiale sur l'assèchement de la rivière Zayanderud qui traverse sa ville natale d'Ispahan.
«La miniature est en règle générale une petite image plate, mais je cherche à donner à mes tableaux une grande profondeur et beaucoup de volume. […] Bien de mes miniatures soient consacrées à la lutte entre le bien et le mal, il va sans dire que le bien triomphe sur le mal», a déclaré Mahmoud Farshchian à Sputnik.
Et d'ajouter que tous ses sujets naissaient de son imagination, de ses réflexions et de ses associations d'idées.
«Bien que j'habite à présent en Amérique, cela n'a pas d'importance. Il m'importe peu où j'habite. Ce qui compte pour moi, c'est ce que je pense et c'est ce que je fais. Si on comprend mon tableau, peu importe si on est Iranien ou non. Le principal est de ressentir un lien spirituel avec la miniature et de comprendre son message», a expliqué l'interlocuteur de l'agence.
Il s'est dit persuadé que les artistes des générations futures pourraient préserver, mais aussi développer l'art de miniature.
«Seulement, ils doivent comprendre qu'ils auraient à beaucoup travailler pour aller de l'avant dans l'étude de l'inconnu, que ce soit dans leur for intérieur ou dans le monde qui les entoure», a poursuivi le maître.
Les miniatures de Mahmoud Farshchian ont été présentées lors de 37 expositions personnelles et de 62 expositions collectives dans un grand nombre de musées d'Europe, d'Asie et d'Amérique et se sont vu attribuer de nombreuses récompenses prestigieuses dans le monde. Leurs sujets sont inspirés par la poésie classique, la mystique et la philosophie.