À l'époque de l'URSS, des centaines d'engins fabriqués à l'usine de tracteurs de Tcheliabinsk, fleuron des constructions mécaniques soviétiques, étaient exportées vers l'étranger, a rappelé à Sputnik Vladimir Kleïn.
«De nos jours, la marque de l'usine UralTrak n'est pas oubliée, mais il faut restaurer nos positions. Depuis ces dix dernières années, nous avons livré nos engins de TP en Inde [une cinquantaine de bulldozers B10M], en Mongolie, au Soudan et en Indonésie. Nous avons fourni au Portugal des pose-tubes TP-20 fabriqués sur la base d'un tracteur à chenilles», a poursuivi l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'entreprise partait désormais à la conquête de l'Amérique du Sud.
«Bien que le marché du Pérou, par exemple, soit pratiquement envahi par Caterpillar, nous y menons une énergique campagne publicitaire, en parlant de notre usine et de sa production», a dit M.Kleïn.
Selon ce dernier, les exportations vers l'Europe se heurtent à des difficultés politiques, mais aussi techniques, notamment à la certification des engins aux normes actuelles TIR et EURO.
«Auparavant, jusqu'au début des années 2000, nous avons livré nos engins, y compris des bulldozers lourds DET, en Hongrie, en Bulgarie et en Roumanie. […] Aujourd'hui, confrontés à une âpre concurrence de l'allemand Liebherr, nous nous appliquons à y conserver nos positions d'autrefois, en faisant certifier nos machines selon les normes européennes techniques et écologiques», a dit le responsable.
Il a particulièrement retenu la coopération avec le Vietnam qui, malgré la présence sur son marché d'engins chinois et nippons, ne renonce pas au matériel de l'usine de Tcheliabinsk.
Bref, malgré la période difficile des vingt dernières années, la production de l'usine UralTrak repart. Ses engins sont opérationnels sous toutes les latitudes. Le matériel vendu par UralTrak est essentiellement orienté vers la construction ou la réfection des routes, et ses imposants bulldozers semblent capables de tout raser sur leur passage.