Le ciel au-dessus du Japon devient de plus en plus dangereux. En cause non seulement la menace croissante des missiles nucléaires nord-coréens, mais des incidents réguliers avec l'équipement militaire de l'allié stratégiques du Japon — les États-Unis. Cette semaine, le ministère de la Défense du Japon a décidé de demander au Commandement des Forces armées américaines de fournir des données complètes sur le nombre d'accidents avec les convertiplanes Osprey de l'US Navy.
Toutefois, afin de ne pas se créer des problèmes avec les États-Unis, M.Suga a déclaré qu'il ne faudrait pas juger la fiabilité de l'appareil sur le nombre d'accidents. «Il y a des accidents liés à des erreurs humaines», a-t-il fait remarquer.
Dans le même temps, la question de la sécurité des convertiplanes américains n'est pas sortie de nulle part. En fait, elle a été laissée «en suspens» pendant de nombreuses années. Pourquoi le gouvernement japonais a-t-il décidé cette fois-là de faire une demande officielle? Selon l'expert militaire de la CEI Vladimir Evseev, l'aggravation de la crise coréenne a eu un impact sérieux sur cette situation.
«Le Japon est préoccupé par les lancements nord-coréens de missiles balistiques Hwaseong-14 au-delà de son territoire et du fait que les États-Unis ne les interceptent pas. Cela crée aujourd'hui des conditions dans lesquelles le Japon se considère en mesure de demander aux Américains la divulgation complète des informations sur les convertiplanes. Ainsi, la question des accidents impliquant l'équipement aérien américain émerge tout naturellement dans le contexte de la dissuasion inefficace face à la Corée du Nord», estime-t-il.
Ce n'est pas un secret que le projet des convertiplanes Osprey est source de scandale: de nombreux chefs du Pentagone ont donné des ordres pour la fin du financement du programme V-22, mais chaque fois ces décisions ont été révisées.