Abstraction faite des États-Unis et d'Israël, qui ont voté contre, l'Assemblée Générale des Nations unies a adopté à une unanimité de 191 voix une résolution condamnant le blocus de Cuba, le jour même de l'entrée en vigueur de l'Accord de dialogue politique et de coopération signé par le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, et la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini.
Le rédacteur en chef de la rédaction politique de l'agence Prensa Latina, Nestor Marin, a confié à Sputnik que la coïncidence de ces deux événements devait être considérée comme une démonstration du soutien de La Havane de la part de Bruxelles.
«Cela s'inscrit dans la position selon laquelle l'UE s'est toujours opposée au blocus américain de Cuba pendant plus de 50 ans», a déclaré Nestor Marín, ajoutant que l'«écrasante majorité» des membres de l'Onu condamnaient la politique de Washington.
L'Accord de dialogue politique et de coopération signé en décembre 2016 et entré en vigueur le 1er novembre comprend trois chapitres principaux: la promotion du commerce bilatéral, la promotion du dialogue politique et la coopération économique entre les deux parties.
Selon le journaliste, il importe que cela mette un terme à la soi-disant «position commune» adoptée par l'UE en 1996 et qui a été dès le début rejetée par La Havane, qui la considérait comme unilatérale, interventionniste, sélective et discriminatoire.
Cette politique communautaire «a établi une sorte de restriction pour les pays de l'UE à l'égard de Cuba, en raison des violations présumées des droits de l'homme sur l'île». Cette position a toujours été rejetée par La Havane et restait un des obstacles à l'établissement de relations commerciales, économiques et politiques.
«L'entrée en vigueur de cet accord tourne la page et met fin au chapitre négatif pour amorcer un nouveau type de relations basées sur le respect réciproque et le respect du droit international», a conclu M. Marin.
L'accord entre en vigueur provisoirement car il doit être ratifié par les 28 parlements des pays membres de l'UE. Selon Nestor Marin, il s'agit d'une pure formalité et l'accord entrera en vigueur à part entière dans les prochains mois.