«Les vraies grandes puissances» n’agissent pas comme les États-Unis

© Sputnik . Maksim Bogovid / Accéder à la base multimédiaBelgrade
Belgrade - Sputnik Afrique
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Les États-Unis font preuve de faiblesse en exigeant que Belgrade renonce à son amitié avec Moscou, alors que la Russie ne pose jamais de telles conditions à la Serbie, se comportant en vraie grande puissance, d’après Aleksandar Vranjes, conseiller du Président de la République serbe de Bosnie, interrogé par Sputnik.

Les conseils qu’un sous-secrétaire d'État américain a donnés à la Serbie lors de sa récente visite à Belgrade montrent la faiblesse des États-Unis, a déclaré à Sputnik Aleksandar Vranjes, conseiller du Président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik.

«Il n’y a rien d’étonnant dans le fait que notre région est un lieu de confrontation entre les grandes puissances. Mais la Russie, pour sa part, n’a jamais demandé à la Serbie de rompre sa coopération avec les États-Unis. Cela montre la nervosité et la faiblesse des États-Unis. Les vraies grandes puissances ne s’adressent pas ainsi aux petits pays», a indiqué M.Vranjes.

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Les USA invitent la Serbie à «choisir entre deux chaises»
La semaine dernière, le sous-secrétaire d'État adjoint aux affaires européennes et eurasiennes Hoyt Brian Yee a déclaré au Président serbe Aleksandar Vucic, lors d’une visite à Belgrade, que la Serbie devait faire un choix entre la Russie et l’Occident.

D’après M.Vranjes, le fait qu’un représentant du département d’État se rende à Belgrade peu après une visite du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou dans la capitale serbe montre l’inquiétude des États-Unis qui craignent de perdre leur influence dans la région.

«Si le ministre Choïgou est venu en Serbie, ils se sentent obligés d’envoyer d’urgence leur représentant à Belgrade. Cette personne arrive mal préparée et dit des banalités diffusées par les médias. Et je n’ai pas entendu M.Choïgou évoquer les relations de la Serbie avec les États-Unis et l’UE», a rappelé M.Vranjes.

Plus tard, des médias ont annoncé que Belgrade s’était également vu conseiller de prendre ses distances avec la politique menée par le Président de la République serbe de Bosnie Milorad Dodik. Selon M.Vranjes, Hoyt Brian Yee a tenu des propos «tendancieux» et non professionnels qui sont parfois «loin d’être diplomatiques».

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Une révolution de couleur bientôt en République serbe de Bosnie?

«La situation est contradictoire. D’une part, on souligne toujours que nous n’avons pas beaucoup d’importance, d’autre part, on nous entraîne sans cesse dans des jeux politiques internationaux», a noté le conseiller de M.Dodik.

Pour certains analystes politiques, les déclarations d’Hoyt Brian Yee peuvent indiquer qu’une révolution de couleur est en préparation en Serbie. Mais selon M.Vranjes, les propos de M.Yee ne ressemblent pas aux méthodes traditionnelles des États-Unis.

«Washington a jusqu’ici organisé des révolutions de couleur dans le secret des médias, mais à présent, on dirait qu’il les annonce devant les caméras. Cela ne répond pas à leur modèle. Les États-Unis n’ont pas annoncé leurs révolutions oranges en Ukraine, c’était bien le contraire. Il ne faut donc pas le prendre trop au sérieux», a conclu le conseiller du Président Dodik.

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