«Si l'on parle d'un point de vue hypothétique, oui, ces matériels biologiques pourraient être utilisés non seulement pour étudier la diversité génétique de groupes ethniques mais aussi pour tous autres types de recherches. Actuellement, cela ne peut être ni limité, ni interdit», a-t-il déclaré.
Toutefois, le généticien ne connaît pas de cas d'élaboration pratique d'une arme biologique à base de données génétiques.
«Je ne pense pas que ce type d'information puisse être utilisée aujourd'hui ou demain pour créer une arme biologique, comme certains l'estiment», a-t-il souligné.
Cela étant, aujourd'hui, le monde et la science évoluent très vite, c'est pourquoi, il est difficile de dire ce qu'ils feront dans les 10 prochaines années.
«En théorie, il est possible d'identifier des marqueurs spécifiques que portent les représentants de certains groupes ethniques et qui ne se trouvent pas dans d'autres, donc de cibler ceux-ci ou ceux-là avec des agents nuisibles. Par exemple, environ 1% des Européens ont des variantes spécifiques de gènes qui les rendent résistants au VIH, ce que n'ont pas d'autres populations de la Terre. En théorie, de telles variantes peuvent être utilisées pour attaquer leurs porteurs. Mais dans la pratique, ces approches ne sont pas applicables et je n'ai jamais entendu parler de quelqu'un qui a essayé de le faire», explique M.Ilinski.
Lors d'une réunion du Conseil des droits de l'homme tenue lundi, Vladimir Poutine a déclaré que certaines forces collectaient du matériel biologique de Russes à travers toute la Russie. Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, certains représentants d'organisations non gouvernementales et d'autres organismes ont ce genre d'activités.
De tels cas ont été enregistrés par les services secrets russes.