Le dimanche 22 octobre, des supporters de la Lazio ont collé dans le stade Olympique de Rome des autocollants avec un montage photo d'Anne Frank, adolescente juive morte en déportation dans le camp de Bergen-Belsen au printemps 1945 qui raconta sa vie à Amsterdam durant l'occupation nazie dans son journal intime, portant un maillot de l'AS Roma, le rival honni des ultras laziales.
«En ce qui me concerne personnellement, j'en suis très préoccupée encore qu'il ne s'agisse pas tellement de l'incident lui-même qui est évidemment très offensant en soi et non seulement pour les Juifs. Je suis préoccupée par les discriminations qui s'aggravent, par la haine et les états d'esprit antisémites au sein de la société», a déclaré Ruth Dureghello à Sputnik.
Questa non è una curva, questo non è calcio, questo non è sport. Fuori gli antisemiti dagli stadi. pic.twitter.com/Q1uJnDQ7Cl
— Ruth Dureghello (@dureghello) 23 октября 2017 г.
Et d'indiquer que cet acte antisémite avait provoqué de nombreuses réactions d'indignation, y compris du Président italien Sergio Mattarella.
«Il est nécessaire de condamner ces récents épisodes d'antisémitisme et de se souvenir de l'Holocauste», a souligné l'interlocutrice de l'agence, ajoutant que ce n'était pas la première fois qu'un tel acte antisémite était perpétré dans un stade de football en Italie.
La communauté juive de la capitale italienne a immédiatement réagi expliquant que «ça, ce n'est pas du football, ce n'est pas du sport».
«Il s'agit d'actes qui dépassent les frontières que nous avons établies il y a 70 ans. On assiste à la résurrection de symboles du passé, au recrutement de jeunes dans des mouvements qui auraient dû être éradiqués il y a longtemps. Nous sommes très inquiets de ce qui se passe à présent en Hongrie, en Autriche, en Allemagne», a souligné l'interlocutrice de Sputnik.
Et de conclure qu'il ne s'agissait pas que des Juifs, mais aussi des handicapés, des homosexuels et de tous ceux qui ne sont tout simplement pas comme les autres.