«Il a fallu plusieurs mois pour que le Secrétariat technique de l'OIAC décide de satisfaire en partie les demandes répétées de la Syrie en lui promettant de lui fournir non seulement les résultats d'analyse, mais aussi les échantillons stockés dans son laboratoire. Toutefois, il a refusé de lui transférer des échantillons biomédicaux reçus des représentants de l'opposition et de ONG affiliées sous prétexte de la sécurité des "donateurs" affectés», indique le communiqué.
En même temps, le Secrétariat technique de l'OIAC évite de répondre à la question de savoir s'il dispose des échantillons qui auraient été pris à Khan Cheikhoun par des Britanniques et des Français.
«Selon la Convention, des échantillons doivent être transférés dans le pays sur le territoire duquel ils ont été pris», précise le document.
Selon les diplomates, un groupe bien connu de pays se référant constamment aux circonstances particulières présentent toujours des demandes excessives ce qui «porte atteinte aux droits inaliénables de la Syrie en tant qu'État membre de la CAC».
«Une seule conclusion s'impose: au fur et à mesure que les États-Unis et leurs «adhérents» exacerbent la situation autour du dossier chimique syrien, les preuves de leur attitude partisane à l'égard de la Syrie dans le cadre de l'Onu et l'OIAC se multiplient», ont conclu les diplomates.
Moscou a mis mardi son veto à un projet de résolution américain prorogeant le mandat de la mission d'enquête Onu-OIAC sur les attaques chimiques en Syrie. La Russie avait précédemment annoncé qu'elle prendrait une décision concernant le mandat après la publication, fin octobre, des résultats de l'enquête sur l'attaque du 4 avril dernier à Khan Cheikhoun.
L'opposition syrienne a annoncé, le 4 avril, qu'une attaque aux armes chimiques avait fait 80 morts et 200 blessés à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, accusant les troupes gouvernementales syriennes d'être à l'origine de la dispersion chimique. Le commandement syrien a rejeté la responsabilité de l'incident sur les djihadistes et leurs alliés. Les autorités du pays ont rappelé qu'elles n'avaient jamais utilisé d'armes chimiques contre les civils et les terroristes et que l'arsenal chimique syrien avait été retiré du pays sous le contrôle de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).