Près de 60% des Américains ne font pas confiance aux médias de leur pays, estimant que leur couverture est biaisée par le monde politique et industriel, a révélé un nouveau sondage Ifop réalisé pour Sputnik. Selon l'expert espagnol dans la sphère des médias Julian Jimenez, les résultats de l'enquête démontrent que les médias américains bénéficient de moins en moins de la confiance des citoyens américains.
«Les gens comprennent que la télévision et la presse dans leur pays sont un instrument entre les mains des grandes entreprises et des politiciens. D'autre part, même en prenant conscience de cela, les gens ne sont pas à l'abri de l'influence de ces médias», a-t-il déclaré.
«Dans les pays de l'UE, le niveau de méfiance envers les médias est encore plus élevé qu'aux États-Unis. Toutefois, seulement très peu de gens sont prêts à passer leur temps à chercher des informations alternatives pour trouver la vérité», a estimé l'expert espagnol.
Le journaliste dominicain Fernando Martinez, qui a travaillé longtemps aux États-Unis, considère les résultats du sondage comme vraisemblables. «Les médias mainstream, y compris américains, se sont avérés non compétitifs dans des conditions où les gens partout dans le monde avaient un accès sans précédent aux informations les plus diverses», a-t-il noté.
«Avant le développement d'Internet et d'autres moyens de diffusion de l'information, les États-Unis dominaient facilement le champ des médias internationaux. Leurs astuces sont simples: demi-vérité et demi-mensonge. La situation actuelle me rappelle le film «The Matrix». […] La réalité artificielle créée par les médias américains depuis des décennies s'effondre sous nos yeux. En grande partie, cela est dû à des médias tels que Sputnik ou RT», a déclaré le journaliste à Sputnik.
«C'est pour cette raison que les politiciens occidentaux […] sont extrêmement inquiets par le fait que ces médias, dont les budgets ne souffrent aucune comparaison avec ceux des médias internationaux occidentaux, gagnent facilement de l'audience», a-t-il conclu.